let's go and see the stars (sinjin)

la nuit était tombée depuis quelques heures déjà. mais toi, tu étais toujours en train de vagabonder dans les corridors du bâteau. comme toujours, tu n'arrivais pas à t'endormir. ton style de vie a finalement eu raison de toi. toi, tu étais un vampire, à dormir en journée et sortir la nuit. tu profitais quand même parfois du soleil, quand il le fallait. tu te forçais même. mais là, tu retrouvais le silence, et ça te faisait un bien fou. il y a quelques heures, tu t'étais légèrement clashée avec une de tes colocataires. cappie qu'elle s'appelait. un prénom qui sonnait un peu bizarre à tes oreilles. ça t'avait fait royalement chié et depuis, tu n'avais pas envie de retourner dans ta cabine. c'était beau, alors que le bâteau n'avait même pas encore quitté le port. tu avais encore quelques jours devant toi avant d'accueuillir les passager comme il se doit. la veille, tu avais fait connaissance avec quelques membres de l'équipage dans les cuisines. tu te demandais si tu allais encore en croiser d'autres ce soir. peut-être que t'allais croiser le chef de sécurité? ça te plairait bien en tout cas.
un couloir. des escaliers. tu te retrouvais sur le pond principal. la vue était à en couper le souffle. le ciel étoilé et la douce lumière émanant de quelques bâtiments. cet atmosphère te faisait rêver. tu inspirais profondément l'air marin. voilà le paysage à quoi t'aura droit pendant les mois à venir. tu avais déjà hâte que le voyage commence. tu ouvrais les yeux. tu ne t'étais même pas rendue compte sur tu les avais fermé. un regard à droite. un regard à gauche. tu étais bien seule.. et puis soudain, cette folle envie de danser. pas besoin de musique, tout était dans ta tête. tu laissais tes chaussures. à nouveau tu fermais les yeux, laissant guider tes pas à travers cette musique silencieuse. un petit ballet improvisé. toi, tu avais toujours aimer danser. tu avais une certaine afinité pour la danse classique. malheureusement, tu avais dû tout abandonner. parce que les cours de danse coûtaient trop chers. parce que tu ne pouvais pas rêver. ça t'avait presque brisé, mais en fin de compte, tu pouvais toujours le faire à tes heures perdues. une pirouette, un jeté et une arabesque. tu rouvrais les yeux. trop proche du rebord. le regard perdu dans les étoiles. tu avais l'impression de voler. haut, encore plus haut, à atteindre les étoiles. et tu rêvais.