Miguel - we could not lost each other

Tu savais plus trop où tu en étais il fallait le dire. Tu savais pas comment réagir face à a tout de bordel. Mais t'avais besoin d'aération. De voir autre chose. Tu avais décidé de sortir de là. De voir autre chose. C'est là qu'une de tes amies qui bossent à l’hôpital te dit qu'il y a un type dans leur service qui aurait du être à ton mariage. Curieuse, tu veux aller voir. Quand tu arrives, tu comprends vite de qui il s'agit, il était avec la demoiselle d'honneur. Oui celle là. Il a du être mis au courant. Génial quelqu'un pour te rappeler à quel point tu t'étais loupée sur cet idiot. Il était blessé. Tu te souvenais aussi qu'il était pompier. Que tu l'avais trouvé sexy à son arrivée l'hôtel. Le jour où ta demoiselle te l'avait présenté. Tu pouvais faire un effort vous aviez été les deux dindons de la farce. Tu souris et t'approches. Waouh deux personnes et pas d'écran interposé. Il y avait du progrès. On avançait. - Hey. Tu te souviens de moi ? Il t'est arrivé quoi ? - Que tu balances curieuse. Après tout les pompiers aidaient un tas de gens. Tu le trouvais sexy. Tu devrais peut-être pas. Ou il avait tenté un suicide avec un lacet et il s'était loupé. Dans tous les cas tu avais envie de changer la tendance. - Dis moi je profite de la croisière pour le voyage tous frais payés par l'autre idiot. Ca te dit ? - Voilà tu avais demandé. Qui refuserait. Bien sur tu allais entendre ta meilleure amie à qui tu n'avais pas proposé. Mais la tout de suite. Tu étais égoïste. Et merde ça faisait du bien un peu de selflove.

Panique à bord. Il n’a pas eu le temps de réaliser. Le courant qui s’arrête, un problème dans le bâtiment, c’est tout un enchaînement de choses qui l’emporte dans la vague qui le submerge, et lui, il n’a toujours pas compris ce qu’il se passe. Des bruits, de la panique, des cris, des pas courus dans tous les sens. Il ne sait plus où il est. Ni non plus contre quoi il doit se battre. Mais il entend une femme crier devant la porte de l’ascenseur. Ses enfants sont bloqués, et elle est prise d’une peur panique. Comme tout le monde. Mais ses cris percent le brouhaha qui l’entoure. Ils sont plus perçants que les autres. Apprendre que les pompiers ont été appelés. Tant mieux, il en fait partie. Malgré le tumulte qui brouille son esprit, il essaie de se raisonner et de se prendre par la main pour aider. Ce qu’il fait plutôt bien. Il lui faut peu de temps pour comprendre que la panne vient de toute la zone de son bâtiment et des deux bâtiments mitoyens. Une “résidence” qui sembla prête à basculer, qui abrite un vent de panique. Les pompiers sont arrivés, et il est allé aider. Dans le second bâtiment, il entend un collègue lui dire qu’il y a un problème. Qu’il y a des étages fragiles qui tendent à s’effondrer, et qu’il faut évacuer. Ni une ni deux, il s’engage à la suite de collègues. Tant pis s’il n’est pas en service. Tant pis s’il n’a pas sa tenue. De toute façon, il faut agir dans l’urgence, et, une fois une veste de pompier enfilée, on ne lui dira plus rien. Il n’a pas le temps pour penser à sa présentation.
Et puis, c’est le drame. Entré, il court aider un enfant qui pleure, et qui a peur de passer l’escalier qui s’effondre. L’enfant dans ses bras, et mis en sécurité, il retourne. Et, dans sa précipitation, il met le pied sur la marche faiblarde, au travers de laquelle il finit par passer. Et à ce moment, c’est le vide et le néant qui s’emparent de lui.

Réveil compliqué. Des maux qui lui scient la tête. Il ne se souvient plus de tout. Il lutte pour se rappeler. Pour essayer de ne pas oublier. Alors qu’il ouvre les yeux, il ne reconnaît pas où il se trouve. Quelque part qui ressemble à un hôpital. Il lève un peu le regard et il ne lui prend pas beaucoup de temps pour identifier le visage de trouvant devant lui. Malgré le souvenir que ça lui rappelle, il est difficile de ne pas oublier la deuxième personne trompée par Gemma et le futur marié pour lequel il s’est rendu en cavalier. L’ex future-mariée. Il tente un sourire mais il en est sûr : ça ressemble plus à une grimace. Dans le fond il a encore mal : les antidouleurs ne font pas correctement effet. Et puis il n’est pas certain ni du souvenir qu’elle lui évoque ni de ce qu’il dit certainement lui faire souvenir, le chaos de ce mariage prédestiné à un échec certain dès que son ex a rencontré Gemma. « Je crois qu’il y a eu un accident.. je ne me souviens pas de tout.. » il a évité la question cruciale. Bien sûr qu’il se souvient d’elle. Mais remémorer à l’un comme l’autre leur rencontre ne risquait pas d’aider. Puis c’était pas comme si ça importait.
La suite le surprend. Alors qu’il pensait qu’elle le laisserait souffrir seul, voilà qu’elle lui demande si partager la place sur la croisière prendre celle de son ex le tente. Pour l’instant il a un bras en bandage. Et ils ne se connaissent pas. Pourtant il faudrait être idiot pour ne pas réaliser : c’est une occasion parfaite pour se changer les idées. Quitter les problèmes familiaux, du travail, de la vie quoi. Et pour ça il se sent prêt. C’est peut être sans réfléchir trop, mais très vite il laisse les mots s’échapper de ses lèvres. « oh et bien.. oui pourquoi pas ! » opportunisme, quand tu nous tiens…

A priori il te reconnait sans aucun doute vu la tête qu'il fait. Il doit se rappeler qui tu es pour lui. Rien si on veut mais lié par deux connards. En revenant l'accident l'empêche de se souvenir de tout. Tant mieux en un sens. Il t'intrigue. Et puis tu pensais que le voir déclencherait de jolis flashbacks mais rien. La aussi tu ne vas pas te plaindre, tu n'as pas envie d'y repenser. Ii a l'air de te vouloir venir sans vraiment prendre le temps. La croisière est le lendemain. - Tu penses que tu peux voyager dès cette après midi ? - Que tu demandes en te demandant si tu devrais pas chercher quelqu'un d'autre plutôt. Mais après tout il a sûrement encore plus besoin de vacances. Tu va prendre un café et revient avec un pc. Tu prends le billet pour lui aussi et que l'aventure commence. Vous arrivez dans l'avion et vous prenez place. Tu as pris en première classe pour éviter qu'il soit pas bien aussi ou qu'il ait mal. Une fois le démarrage amorcé tu commences à discuter. - Dis moi, vous étiez ensemble depuis combien de temps ? - Que tu demandes curieuse. Pour savoir ce que lui a ressenti face à la trahison des deux. - Pompier c’est vachement dangereux. T'as toujours voulu faire ça ? - Que tu demandes encore. Il va t'en mettre une. Quoi qu'il est pas en état. Tu ris. Il est plutôt mignon. Puis il est blessé et tu es du genre à te laisser attendrir vite. Tu poses ta main sur son bras valide. - On va s'amuser à leurs frais. Rien de tel pour se requinquer non ? - Que tu annonces joyeuse. Mais ya un truc qui te démange. Depuis ton fiancé tu n'as qu'une envie t'oublier. Et plus tu oe regardes et plus tu as envie de toi aussi goûter au mec de l'autre. Ce ne serait que justice non ? Tu laisses ta main au cas ou tu ne serais pas la seule à y penser.

Avoir dit oui. Pour finalement se poser la bonne question : n'était-ce pas une erreur ? Des erreurs il en a faites, et il en fera encore dans quelques années. Il n'a pas vraiment peur des conséquences. Et mis à part le bandage sur son bras, il faut évidemment demander au docteur. Il hausse son épaule valide. C'est pas comme si ça dépendait de lui. « J'imagine qu'il faudrait demander au docteur. » Il est pensif. Pourtant le docteur accepte. En laissant beaucoup d'instructions et d'informations à sa portée. Après vérification, il est rassuré : il y a un docteur à bord de ladite croisière.. Et dès le lendemain, ils se trouvent tous deux dans l'avion. Elle est du genre à poser beaucoup de questions. C'est quoi son prénom déjà ? Ah, oui, Sara. Il lui répond, sans faire de détour. Après tout, il se rend compte que sa situation, il la vit plutôt bien. Gemma n'était pas la "femme de sa vie", c'était clair. Si tant est qu'il y en a une quelque part. « Environ sept ans. Et vous, ça faisait combien de temps que vous étiez ensemble ? » Sept ans, c'est long. Une éternité pour certains. Pourtant, pour lui, ça ne veut rien dire de fou. C'était sept ans à vivre l'un à côté de l'autre, à essayer de ressembler à un couple en tout point, mais sans amour aucun. Il a l'impression que la discussion tourne autour de lui, il avouerait volontiers que de ça, il a du mal. Automate, il continue de répondre. « Oui depuis tout petit.. Mon oncle nous amenait à la caserne avec ma soeur, et on passait notre temps à admirer le mode de vie et les actes de bravoure. » Court, concis. Il n'ose pas en dire trop. Et il ne sait pas trop quoi ajouter d'autre, et n'a pas envie de souler à parler de lui. C'est pas dans ses habitudes. Pas forcément timide socialement, il a du mal à saisir toutes les nuances des autres. Pourtant pas asocial non plus. Un juste milieu, mais qui ne joue pas en sa faveur. Il a pas été habitué aux relations sociales autre que Mary. Il a fallu s'y faire, c'est comme ça. Il sourit à la jeune femme. « Oui, c'est pas plus mal. » Il soupire. Pour elle, c'était là que ça devait être difficile. « Tu tiens le coup ? » Un coup dur. Une raison de ne plus vouloir avancer. Outre la trahison, il y avait l'humiliation du petit jeu qu'ils s'étaient efforcé de jouer. Et l'humiliation d'une promesse bafouée. Elle avait toutes les raisons du monde d'aller mal. Pourtant elle était là, et elle donnait le change à merveille.

7 ans. Ah oui quand même. Il a pas l'air franchement atterré ou déboussolé par tout ça. Tu perd pieds et lui non. Tu ne comprends pas tout à fait. Il ne l'aimait pas ou ? Tu fronces les sourcils. - Tu sembles pas étourdi par l'idée qu'elle t'aie trompé. Pourquoi ? - Ca te regardait pas mais c'était plus fort que toi. Ça te rendait perplexe. Tu avais à peine fait attention à ce que disait le médecin à part qu'il pouvait venir sans souci. Tu devais vérifier qu'il mourrait pas quand même. Mais bon. Il y aurait des gens capable de comprendre dans l'avion. C'est à ça que ça servait la première classe non ? Puis te souvenant sa question tu réfléchissais. Ça faisait combien de temps que tu étais avec ton imbécile de fiancé ? Trop longtemps. - Trop. Pour que ça finisse ainsi. - Tu voulais pas t'étaler sur ça. Ça faisait trop frais. Puis tu allais faire cramer l'avion si tu y repensais. Tu souris en apprenant qu'il avait réalisé un rêve d'enfant. C'était chou. Enfin. Si on voulait. Fallait que tu ressaisisses. Tu n'étais pas de celles qui agissaient ainsi. Ton frère serait sûrement déçu par ton comportement. Pourtant la petite fille sage rêvait de montrer qu'elle n'était pas si parfaite. Il demandait si tu tenais le coup. Tu savais pas. Tu savais en revanche à quel point tu étais à la ramasse. A quel point tu cherchais des idées pour te changer les idées. Tu finis par déposer un baiser sur sa joue. Puis tu approches ses lèvres. Tu poses dessus brièvement puis tu recules et t'enfonce dans ton siège rouge et honteuse. - Ok. Je suis désolée. - Punaise cette croisière allait être longue. Très longue.

Patiemment, il l’écoute être choquée du temps qu’à duré sa relation avec Gemma. Il lève les yeux au ciel, et regarde l’intérieur de la coque de l’avion. « Et ouais, sept ans. » ça lui paraît à peine dicible. Surtout vu sa réaction. Même lui, il est étonné de lui-même. Les autres gens qui finissent trahis dans des relations de si long terme, quand ils l’apprennent et que la relation se termine, ils sont anéantis. Oui, mais pas lui, c’est vrai. « Disons qu’on vivait pas vraiment ensemble. Plutôt l’un à côté de l’autre. Ou quelque chose comme ça. » Enfin, il se décide à baisser les yeux, et de les poser sur la jeune femme. Il arrivait à déceler qu’elle, elle le vivait plutôt mal. Ce qui est normal, à l’aube d’un mariage. Si Gemma l’a dégouté à lui, il n’ose même pas imaginer l’effet qu’aurait pu lui faire son ex à elle. Finalement, c’est à elle de parler. Mais elle aussi, elle reste vague. “Trop”. Qu’est-ce que c’est censé signifier précisément ? Un an ? Huit ? Douze ? Pourtant, il se mue dans un silence ne se permettant pas de nidemander. S’il a réussi à voir la tristesse sur son visage, il préfère ne pas être la cause du souvenir lointain qui ferait danser l’ombre du désespoir dans ses yeux. En voyant qu’il n’a pas de réponse de sa part, ill se remet correctement dans son siège, en gesticulant, jusqu’à arriver à trouver une position où il n’a pas mal à l’épaule. Et lorsque c’est fait, il a la surprise de recevoir un baiser de Sara sur la joue. Un peu surpris, il tourne légèrement la tête vers elle, pour la regarder, sans comprendre le baiser sur ses lèvres. Il se recule légèrement, pendant qu’elle s’enfonce dans son siège. « Suis-je censé en déduire une réponse ? » Il plisse les yeux, toujours pas très certain d’avoir compris. Pourtant, dans le fond, c’était pas désagréable. Puis, il fait un léger sourire. « C’est pas grave, c’est… le coup de l’émotion. » L’émotion.. Comme s’il y connaissait vraiment quelque chose. Pourtant, cette fois-ci, il a eu l’impression qu’il y avait quelque chose qu’il n’avait jamais eu dans les baisers échangés. Juste incapable de définir quoi.

Tu étais une idiote. Comme si tu savais être spontanée. A part avec les fringues tu étais nullissime quand tu devais interagir avec des humains sans pc. Ou portable. C'était pathétique. Vraiment pathétique. Tu restais là sans rien dire. Mais tu as ta réponse. Il ne s’aimaient pas vraiment. Sept ans, ça ressemblait à du masochisme pur et dur. Mais chacun avait sa façon. Certains s'amusaient à tromper le jour du mariage. Ça te donnait la gerbe. D'ailleurs tu te sentais pas bien du tout. Mais vraiment pas. Il fait une drôle de tête amusée. Il se fout de toi ? Nan parce que l'idée qu'il pense à toi en train de te ridiculiser te rend rouge tomate. Il dit le coup de l'émotion. Tu te lèves d'un bon et cours vers les toilettes. Arrivé là tu ne vomis pas mais tu te rafraîchis le visage. Si te ridiculiser est la prochaine étape du deuil tu es bon. Mais tu veux rester dans ses toilettes. Tu restes jusqu'au bout. Voilà. T’es bien ici. Tu va te convaincre que c’est génial dans quelques minutes. Tu t'assieds quand tu vois une silhouette devant les toilettes. Une ombre. - Laisse moi s’il te plait. J'ai compris. Je suis stupide. - Tu ouvres et tombe sur lui. La seule chose qui te tue c’est le regard qu'il pose sur toi. Il a un pouvoir sur ta libido insoupçonnée. Sans réfléchir tu l'attrapes et fermes la porte. Tes lèvres reviennent avec une autre fougue que tu n'as jamais eu avec l'autre. Tu te sens bien. Au pire il te dira stop. Au mieux la croisière sera bien plus intéressante. Tu es franchement loin de comprendre ce qui te prends. Ni pourquoi lui. Mais une petite voix te dit “et pourquoi pas ?” Et tu sautes sur l'occasion. Parce qu'au pire you always will have this plane… Tu souris sur ses lèvres et caresses sa joue. - Je pense que je vis qu'une fois. Et soyons réalistes j'ai besoin de penser à autre chose. - Que tu ponctues d'un autre baiser plus doux. Tu es pathétique. Mais, là de suite, tu t'en moques. Tu veux juste être contre lui. Contre sa peau et croire quelques minutes que tu n'es pas seule.

Surpris il reste bête après ce baiser. Et encore plus une fois qu’elle part aux toilettes. Quelques minutes passent. De longue minutes dont n’arrive pas à se séparer. Puis il se lève pour vérifier que tout va bien. Qu’elle va bien. Son absence de retour commence à l’inquiéter. Un pas puis l’autre et il est devant la porte. Il l’entend parler et se mord la langue. Bien sûr que non, il pouvait comprendre. Et plus encore il avait envie de se gifler de l’avoir fait penser qu’elle était stupide. Elle ouvre et ilpousse la porte pour l’entrouvrir un peu plus et il répond « mais non, c’est faux, juste... » il n’a pas le temps de finir qu’elle l’entraîne avec elle a l’intérieur et qu’elle ferme la porte. Leurs lèvres se rencontrent de nouveau, dans une expression brûlante. Il ne comprend pas pourquoi cette impression est là, mais ça a le don de lui réchauffer presque le cœur. Elle l’enveloppe dans un confort jusqu’alors inconnu, tandis qu’il ne se prive pas d’aller chercher ses lèvres et un baiser encore plus passionné qu’auparavant. Les mots de la jeune femme le laissaient presque dans le questionnement. Quoi ? Il était une compensation de ce qu’elle avait perdu ? Au début il aurait presque pu s’en scandaliser. Mais il s’en satisferait très bien. Après tout, il faisait la même chose. Il pose sa main valide dans son dos et exerce une pression pour être encore plus collé à lui. En essayant de ne pas appuyer contre son bras infirme.
Et contre ses lèvres, il sourit, avant de décoller un court instant les siennes, reprenant son souffle pour dire. « Quel cliché on fait. » Dans les toilettes de l’avion c’était so American Phantasm. Puis, un nouveau sourire avant de fondre à nouveau sur sa bouche pour l’embrasser avec presque plus de hâte de les retrouver.

En prononçant ces mots tu réalises ce que tu viens d'affirmer. Tu ne voulais pas dire ça ainsi. Tu disais que tu ne te retiendrai pas. Que tu te laissais aller pour une fois. Tu laissais ces fichus papillons te ronger les entrailles. Tu laissais ton désir grandir. Evoluer. Mais tu ne savais pas plus que lui où ça menait soyons réalistes. Tu te jetais à l'eau. L'eau noir et Intense de ses yeux. Tu plongeais. Appréciant ses lèvres pressées sur les tiennes.
Il te presse à lui et tu fonds. Tu deviens liquide entre ses doigts. Tu n'es plus grand chose. Il te perturbe. Mais ses lèvres t'invitent tant que tu ne sais refuser. Il parle de cliché après avoir souri sur ta bouche. Tu ris mais tu n'as le temps de prononcer un mot qu'il prend possession de ton désir aussitôt. Quand il te laisse respirer tu ris. Tes yeux sourient. - Je crois aussi. Et je crois qu'on peut faire pire non ? - Tu vérifies que c’est fermé et ta main joue avec le bouton de son jean. Tu ôtes ton short comme brûlée par son contact. Tu te débarrasses de ta culotte puis t'attaques à son sous vêtements aussi en jouant en passant la main d'abord dans celui ci. Le bas de ton corps crie. Ta peau hurle. Tu le veux en toi. Pour tout oublier. Pour pas penser. Tu veux être à lui pour ne pas songer à quel point tu es désormais seule et perdue.  Tu t'aggripes à son dos, griffes dehors. Ta main passe sur sa peau quand tu lui as délicatement enlevé son haut en prenant soin de ne pas bouger son bras. Tes doigts jouent sur la peau chocolat de son torse. On en mangerait. Tu lui lances un regard équivoque. Pas besoin de lui dire. Qu'il fasse ce qu'il veut de toi. Pour ces quelques minutes. Tu es à lui.