Sin - Why are you here ?

Première fois que tu m'étais les pieds à Miami. Tu avais fait déjà beaucoup d'autres endroits de la planète. Londres, Paris, New York ta ville de résidence pendant douze ans, le Québec, Las Vegas, Varsovie, Tokyo, Sao Paolo, Brazzaville ... et bien d'autres encore. Mais c'était bien la première fois que tu venais à Miami. Pourquoi n'avoir jamais voulu te rendre dans cette ville ? Simplement parce que Miami n'avait jamais été une ville qui t'attire. Pourtant c'était une belle ville mais elle ne t'avait jamais inspiré. Toi tu marchais au coup de coeur. Tu n'avais jamais rien ressenti de bon se dégageant de cette ville. Et pourtant tu y étais. Bon c'était pour le travail mais tu y étais quand même. Parce que tu venais de te ranger en quelque sorte. Un travail stable pendant une croisière. Une pierre deux coups : voyager et gagner un salaire constant. Tenter une nouvelle aventure, c'était tout à fait ton genre.

Tu venais de quitter la station de bus de Miami. Ton sac à dos sur l'épaule, tu te baladais en ville. Enfin tu cherchais plutôt de quoi t'occuper, la ville était grande et tu ne la connaissais pas encore. Tu avais trois heures de ton temps à tuer avant de devoir te présenter sur le bateau. Voyons ce que cette ville a à offrir ! Tu dégaines ton téléphone et prends quelques photos pour les mettre sur les réseaux plus tard. Depuis que tu avais commencé ta vadrouille, tu prenais des photos de choses qui étais agréable à tes yeux. Et alors que tu voulais prendre une photo du ciel avec les hauts bâtiments qui émergent vers lui, ton regard fut attiré par la silhouette d'une femme sur un balcon. Tu regardas de plus près, cette femme était debout sur les barreaux d'un balcon. Elle allait sauter. Putain de merde elle allait sauter ! Tu avanças un peu plus près pour être à porter de voix. Que faire ? Si tu criais peut être qu'elle prendrait peur et tomberait peut être. Si tu rentrais dans l'hôtel, elle allait surement sauter le temps que tu trouves sa chambre. Elle semblait quand même être assez stable et non en train de pouvoir basculer à tout instant. Tu pris donc le risque de crier, mais pas trop fort. Disons que tu parlas fort. Juste assez pour qu'elle puisse t'entendre. « Hé ! Elle est comment la vue de là haut ? » dis-tu avec un sourire sympathique. Puis tu continuais en agitant le téléphone dans ta main. « Vous croyez que je peux monter pour prendre une photo de là haut ? » Ton regard était plus innocent que jamais, plus bienveillant aussi. Tu te disais que parler de quelque chose de banal la détournerais de son envie de sauter. Si elle avait vraiment envie de sauter en fait. Parce que tu avais supposé ça comme ça, t'en savais rien en vrai. Mais faut avouer que la situation pouvait laisser planer le doute.