Ma petite fée bourrée [Adan]

Journée tranquille, en l'absence des passagers il fallait reconnaître que les journées de Josh étaient plutôt calme sur le navire. En effet, il avait déjà réglé la paperasse et autres soucis d'organisation vis à vis de la salle depuis des lustres maintenant et tout ce qu'il lui restait à faire concrètement c'était se familiariser avec le navire, ce qu'il faisait par le biais de multiples expéditions, mais aussi se lier au reste de l'équipage. Et franchement pour le moment ça se déroulait plutôt bien, il avait réussit à se faire des amis, se trouver des complices et franchement on pouvait le dire... il était plutôt heureux de la manière dont se déroulait les choses ! Non franchement c'était parfait hormis... à un détail prêt : Adan. Ils avaient beau être collègues c'était terrible, Josh n'arrivait juste pas à l'encadrer ! Au début il avait voulu faire ami ami avec mais il avait trouvé le type tellement hautain, tellement... superficiel ! Franchement cela l'avait dégoûté, il lui rappelait juste tous ces beaux gosses à la con qui lui avaient mener la vie dure quand il été jeune et ça l'agaçait franchement. Mais à la limite... travailler avec un collègue con... c'était gérable ! Mais il fallait en plus qu'ils partagent la même chambre et c'était là que ça devenait beaucoup plus difficile.

Un peu comme cette nuit où Josh pensait juste dormir tranquillement, bien profiter pour se reposer avant de se lever tôt et de faire son petit jogging rituel à travers le navire. Mais alors qu'il dormait à point fermé... bam ! Il entendit un fracas pas possible qui le fit se réveiller d'une manière pas agréable du tout. En ouvrant les yeux il découvrit un spectacle... dont il ne fut malheureusement pas surpris : Adan était encore bourré ! Joshua tenta de l'ignorer, cachant ses oreilles avec son oreillers, mais c'était à croire que l'autre avait décidé de l'emmerder bien comme il fallait, le vacarme continuant. À bout le blond avait fini par se retourner, balançant son oreiller à son colocataire « Mais putain, tu peux pas faire un peu moins de bruit quand tu rentres ? Il y en a qui essayent de dormir. Le bateau a même pas quitté Miami que t'es déjà déchiré chaque soir... » avait-il dit en grognant... mais bien obligé de se lever maintenant pour récupérer son oreiller qui lui avait servit d'arme. Il s'était alors assit sur le rebord du lit, portant juste un caleçon, se frottant le visage pour se réveiller un peu « Tu pues l'alcool en plus putain... »

Cette croisière s’annonce sous les meilleurs auspices. Je n’ai jamais autant passé de soirées avec des inconnus à échanger sur tout et n’importe quoi. Chacun a un parcours relativement éloigné de celui des autres, nous ne sommes pas du tout arrivés ici de la même manière et ne sommes pas là pour les mêmes raisons. S’il y a un moment que j’apprécie tout particulièrement, lorsque tu débarques dans un nouvel endroit, c’est ce moment de découverte, celui qui te permet d’apprivoiser les autres et de nouer de nouvelles amitiés. Je suis toujours très excité par tout cela, par ces situations aussi inédites que passionnantes qui s’offrent à toi quand tu mets les pieds dans un endroit qui t’es complètement inconnu. Voyager pendant un an sur un bateau à la pointe du luxe, c’est le pied, on ne peut rêver mieux comme job et je suis conscient qu’il me faudra faire preuve de nettement plus de sérieux lorsque les passagers s’ajouteront à l’équation. En attendant, et comme c’est le cas pour la quatrième soirée de suite, j’ai accepté de me joindre à un petit groupe d’employés sur le pont pour prendre un verre, puis deux, puis trois… Puis dix-sept. Je ne sais plus vraiment à quel moment j’ai arrêté de compter exactement, tout ce que je sais c’est qu’il est maintenant quelque chose comme trois ou quatre heures du matin et que j’ai désespérément envie de dormir. Le réveil sera excessivement difficile demain, une chance que je me sois arrangé pour abattre une quantité titanesque de travail cet après-midi afin de ne pas avoir à me lever aux aurores, je devais sentir venir la cuite et la gueule de bois qui l’accompagnera au réveil. Après un passage obligé par les sanitaires pour me rafraichir le visage et un arrêt digne des plus grands parcours d’obstacles pour déboutonner mon jean et libérer mon anatomie pour uriner, me voilà à déambuler sans aucune discrétion à travers les couloirs jusqu’à ma cabine. J’entre en trombe, la porte claque lorsque je tente de la refermer discrètement et je ne trouve rien de mieux que de pouffer de rire en grimaçant, conscient d’être sur le point de réveiller le monstre qui sommeille en mon colocataire. Un monstre diablement bandant si vous voulez mon avis. Je ne me trompe pas, un oreiller traverse la pièce et je parviens tout juste à l’éviter, pas vraiment volontairement d’ailleurs… Plus un coup de chance qu’autre chose. Il se lève, il avance et recule… A moins que ce ne soit ma vision qui me joue des tours… Ouais, ce doit plutôt être cela. Je le regarde s’exciter et m’accuser de nuire à son sommeil, ce que je fais clairement. « T’es jeune mon biquet, tu devrais profiter de tes derniers instants de liberté pour faire la fête toi aussi, pas pour dormir aussi tôt… T’es plus un enfant, non ? » Je lui tapote l’épaule et m’amuse de le voir réagir avec dégout face à mon haleine légèrement alcoolisée. « Ce n’est pas de ma faute, Clara est la reine de la boisson trop relevée ! » Je me laisse tomber sur mon couchage et… Ouais, le combat contre moi-même recommence, comment retirer ce putain de pantalon, et ce t-shirt qui me parait tellement lourd tout à coup. « J’crois que j’vais dormir habillé, c’est trop dur de retirer ses vêtements ! »

La situation de Josh était rêvée, il le savait, alors forcément il fallait bien une contrepartie, quelque chose de désagréable pour le ramener à la réalité. Et cette « chose » c'était Adan, son si merveilleux collègue, son colocataire qui arrivait à hérisser chacun de ses poils en moins de temps qu'il ne le fallait pour dire ouf. C'était dommage, car en soit Josh avait espéré, en rencontrant ses collègues, pouvoir s'entendre à merveille avec eux, créer ce petit cocon familiale, mais non... ce ne fut rien de tout ça. Le mec était juste agaçant, hautain, insupportable... et il ne l'aidait vraiment pas à l'aimer quand au beau milieu de la nuit il rentrait bourré en faisant un vacarme pas possible. Dans ces moments Josh avait envie de le tuer... de lui écraser son oreiller sur le nez et de l'étouffer jusqu'à ce que mort s'en suive pour le jeter par dessus bord. Puis il se rappelait que ce n'était pas raisonnable... sa fenêtre ne s'ouvrait pas et il y avait bien trop de caméra sur le chemin, il finirait en prison pour ce con. Alors il tentait d'encaisser du mieux qu'il pouvait en serrant les dents.

Mais comme ci ce n'était pas assez, comme ci perturber son sommeil n'était pas suffisant... fallait que l'autre vienne le faire chier avec ses principes à la con et vienne le toucher « C'est comme ça que moi je profite de la vie et que je me rend heureux, ok ? » avait-il simplement répondu, éloignant la main d'Adan et tournant le visage pour ne pas sentir son haleine fétide. Non sérieux il ne comprenait pas ceux qui s'amusaient en se retournant de la sorte... lui n'en voyait pas l'intérêt ou alors... peut être était-il trop obsédé par le fait de faire les choses bien qu'il en avait oublié comment on s'amusait ? Dans tous les cas il ne voulait juste rien savoir de tout ça, qu'il les dise à d'autre ses excuses, lui ne l'écoutait déjà plus, se contentant de prendre son oreiller et de retourner vers son lit. Mais ça... c'était sans compter sur la nouvelle lubie de son camarade qui, alcoolisé comme il l'était, avait décidé que dormir tout habillé serait une bonne idée. Bah... grand bien lui fasse, non ? Ce n'était pas comme ci il partageait le même lit. Seulement... avais-je dit que Joshua était légèrement maniaque sur les bord ? De nouveau allongé, tentant de l'ignorer, il avait fini par se tourner de nouveau vers Adan « T'es pas sérieux quand même ? Je veux dire c'est pas... c'est pas... » bien élevé ? Hygiénique ? Pratique ? Que des réponses qui lui vaudrait les railleries de son camarade. Il avait fini par soupirer avant de se relever et de retourner vers son camarade « Laisse moi faire. » Le faisant tourner sans ménagement pour le mettre en travers de son lit, histoire que son bassin se retrouve sur le bord, il avait d'abord retiré ses chaussures qu'il laissa tomber au sol avant de se caler entre ses cuisses, commençant à défaire sa ceinture « Te fais pas d'idée... c'est juste que ça me stress de te voir dormir tout habillé... » Mais le truc important que Joshua avait oublié... c'était que derrière cette haine il trouvait Adan... bandant... et ça risquait de très vite se rappeler à lui sans qu'il puisse rien y faire.

Jamais je n’aurais pensé pouvoir rencontrer autant de monde en si peu de temps. Ce sont peut-être les cabines, cet esprit colonie de vacances qui y est pour beaucoup. Parce qu’ici, nous sommes tous dans le même bateau – c’est le cas de le dire – et nous nous retrouvons à devoir partager nos cabines, les sanitaires, les cuisines… L’ambiance est, pour l’heure, relativement plaisante. Surement parce qu’il ne s’agit que des premières semaines et que le travail n’a pas réellement commencé pour la plupart d’entre nous. Il y a fort à parier que les sourires et l’entrain seront nettement plus rares lorsque les passagers auront fait irruption sur le bateau et qu’il nous faudra enchainer les heures supplémentaires pour répondre à chacune de leurs demandes. A quelques jours à peine de la grande inauguration et du départ en direction de notre première destination, nous profitons tous du calme à bord pour enchainer les soirées les unes derrière les autres. Très peu de répit mais une cohésion renforcée qui achève de bétonner nos relations. Pas besoin de chercher très loin pour constater que nous pourrons compter les uns sur les autres tout au long de cette croisière si le besoin se manifeste. Ce n’est malheureusement pas le cas pour tous les employés, prenons ce colocataire qui partage ma cabine. Je ne peux pas dire que je le déteste, loin de là, parce que son petit cinéma m’amuse plus qu’il ne m’agace, mais il ne me porte pas dans son cœur et je pense qu’il aura beaucoup de mal à se faire à ma présence au quotidien. Je ne lui simplifie pas la tâche, cela dit, surtout en débarquant chaque nuit à moitié rincé, pompette, parce que les autres ont une influence nocive sur le mec qui aime vivre sainement. Je ne tiens pas spécialement l’alcool, surement par inexpérience, parce qu’il est rare que j’en consomme autant dans un si court laps de temps. Résultat des courses ? J’erre comme un mort vivant dans les couloirs à la recherche d’une cabine que je parviens – Dieu merci – toujours à trouver. Mon colocataire est importuné par la même occasion, parce que la discrétion chez un mec ce n’est déjà pas acquis de nature, mais bourré ce n’est même plus la peine d’essayer. Il gueule, marmonne, s’époumone, souffle… Il m’offre un spectacle en trois actes auquel je ne prête pas vraiment attention, parce que tout ce qui m’intéresse, moi, c’est de me déshabiller pour pouvoir aller pioncer. Que mon haleine empeste l’alcool ou non, ce n’est pas mon problème, pas dans l’immédiat en tout cas. « Que tu te rends heureux ? Mais es-tu réellement heureux ainsi ? T’es peut-être juste dans le déni ?! J’peux t’embarquer avec moi demain soir, si tu veux ! » Parce que je suis comme ça moi, je n’ai aucune rancune, aucune méchanceté à son égard et que j’veux faire une bonne action pour lui donner un coup de pouce si j’en ai la possibilité. L’alcool me rend sacrément gentil, vous ne trouvez pas ? Je perds le fil du temps et me rend compte quelques minutes plus tard que mon coloc est reparti se coucher, parfait. Fausse bonne idée que de vouloir retirer ses fringues, le challenge s’avère impossible et j’opte pour un abandon pur et simple, indigne de mon crédo habituel. Le mec se relève, il baragouine quelque chose et me tire le bras pour me forcer à m’asseoir sur le bord du lit, je me laisse faire, pas vraiment en état de me rebeller. « Merci mec, j’te revaudrais ça ! » Je lui tapote à nouveau l’épaule et le laisse faire, complètement désinhibé tandis qu’il met les choses au clair concernant ses intentons. « T’inquiètes, il n’y a pas de lézard ! » J’esquisse un sourire et me laisse retomber en arrière, allongé d’une drôle de manière pour pouvoir soulever mon bassin et lui permettre de faire glisser mon pantalon le long de mes cuisses. A présent entre mes jambes, ses doigts glacés contre mes cuisses, je me rends compte que la situation pourrait effectivement porter à confusion. C’est amusant, vous ne trouvez pas ? Je me redresse et… Ah oui… Elle ne porte pas seulement à confusion chez mon colocataire, un sourire amusé étire mes lèvres et mes yeux, attirés par cette bosse aussi alléchante qu’inattendue, ne parviennent à se décoller de son bas ventre. « T’es sûr que j’dois pas me faire d’idées ? »    

Chaque fois il arrivait à l'irriter d'une nouvelle manière, c'était dingue... ou peut être était-ce car Josh était déjà tellement agacé par Adan que tout ce qu'il pouvait bien faire lui semblait encore plus irritant ? Dans tous les cas il avait l'impression qu'en ce peu de temps passé ensembles il était déjà bien partit pour tout lui faire, entre les débarquement nocturne, le bruit, l'haleine et maintenant... ça ? Le déshabiller comme un putain de gosse ? Joshua espérait vraiment que ce ne serait pas toujours comme ça et qu'une fois qu'il y aurait des passagers, des clients donc, il se rangerait un peu car franchement il ne se voyait pas devoir subir toutes ses conneries et être celui qui passait derrière pour nettoyer. Ouai non, dès que ce serait possible il demanderait à changer de chambre, quitte à finir dans une sans fenêtre si ça lui épargnait ce genre de choses, surtout quand il lui proposait en plus de l'accompagner prochain coup « Ouai non ça va aller... je suis bien je te jure ! » avait-il répondu d'un ton froid alors qu'il avait commencé à le déshabiller, refaisant tourner dans sa tête tout ce qu'il pouvait bien lui reprocher. Le truc... c'est que con ou pas... Adan était sacrément canon, ça Joshua ne pouvait absolument pas le nier ! Il avait en effet tout du coach sportif, un joli corps bien musclé, bien dessiné mais là pour le coup ce qu'il voyait surtout... c'était ce merveilleux boxer qui ne laissait que peu de place à l'imagination et lui qui se trouvait entre ses cuisses musclées maintenant qu'il lui avait retiré son pantalon... du coup, que Josh le veuille ou non... disons que son corps avait réagit par instinct alors que son esprit continuait de dresser un voile entre lui et le fait qu'il lui plaisait en effet. Ce qu'il n'avait pu ignorer cependant ce fut les paroles de son camarade, Josh baissant les yeux et se rendant compte que... « Quoi ?! Non ! C'est pas... c'est pas... » ce n'était pas quoi ? Il s'était reculé d'un coup, horrifié que son corps le trahisse de cette manière, plaçant ses mains sur son entre jambes « ça n'a rien à voir avec toi ! C'est... parce que je viens de me réveiller et du coup voilà ! » protesta-t-il, devenu rouge écarlate sachant que même lui il n'arrivait pas à se convaincre. Mais ce qui le dépitait encore plus... c'était qu'il n'allait plus le lâcher après ça.

Je pénètre dans cette chambre qui est la mienne et je sais d’ores et déjà que la situation va être tendue. Pourquoi ? Parce que je le connais par cœur, le filou qui me sert de colocataire. Il s’énerve tout le temps pour un rien, je l’agace avant même d’avoir ouvert la bouche et, cerise sur le gâteau, je ne suis pas vraiment motivé à l’idée de pouvoir lui prouver qu’il a tort sur ma personne. Non, il est bien trop sexy quand il s’emballe et qu’il part dans tous les sens parce que je l’agace. Vous l’avez vu, là, à enchainer les allers et retours dans notre cabine au beau milieu de la nuit parce que j’ai interrompu son sommeil en entrant lourdement dans notre piaule ? Il lève les yeux au ciel, brasse du vent avec ses bras et ne cesse de me fusiller du regard ce qui, alcool aidant, me rend plus hilare qu’autre chose. Ce n’est pourtant pas faute d’essayer de garder mon sérieux, je tente mais je suis bien trop pompette pour cela. Je reste vachement amical, comme toujours, un sudiste à la française, je ne failli pas à ma réputation ; je suis là, à l’écouter se plaindre de moi sans moufter, sans m’indigner et je lui propose même de m’accompagner la prochaine fois. Les soirées à venir seront aussi géniales qu’elles serviront à boucler un premier chapitre de notre histoire commune… Ouais, parce qu’il me parait improbable que nous puissions tous nous réunir à nouveau pour partager un bon moment tous ensemble, nos horaires ne coïncideront plus du tout. Il décline, c’était à prévoir, et se recouche en me laissant en galère. Ne pas arriver à retirer son pantalon tout seul, c’est le signe qu’il y a bien trop eu d’alcool d’ingurgité. Plus jamais, comme à chaque fois. Il prend finalement pitié de moi, peut-être parce que je n’arrive même pas à retirer mes chaussures. Il se met à genoux, chasse mes pompes avec habileté et me retire mes chaussettes. Et moi ? Moi je me laisse faire comme un vulgaire pantin. C’est tout juste si je me soulève pour lui permettre de me retirer mon pantalon après qu’il soit parvenu à déboutonner chacun de mes boutons. Le jean glisse le long de mes jambes et épouse le sol, me confrontant immédiatement à une fraicheur qui me fait frissonner. « Il fait froid, tu trouves pas ? » Mes doigts effleurent la paume de sa main, elle est brûlante. « Wow, t’as la peau brûlante ! » Il pourrait me faire un câlin pour me réchauffer, qu’en pensez-vous ? Par chance, alcool ou non, j’ai le réflexe de taire ce genre de remarques indécentes, parce qu’on ne sait pas comment il pourrait réagir. Il prendrait tout de suite la mouche en insinuant que je tente de lui faire des propositions alors que… Attendez… Mes yeux sont attirés par une forme imposante qui, après analyse, ne laisse aucune place à l’interprétation. Mes lèvres s’étirent et mon corps tout entier se réchauffe sans même avoir besoin d’un contact physique. La réaction de Joshua est une autre forme de jouissance pour moi, parce qu’il est terriblement gêné et que ses explications ne parviennent pas à me convaincre. « Ce n’est pas grave tu sais, c’est naturel comme réaction, je comprends ! » Je me redresse pour pouvoir lui faire face et me décide à le chercher du regard, à lui imposer une confrontation visuelle. « Tu veux toucher ? » Je ne sais pas ce qui me prend, l’alcool désinhibe vraiment.

Joshua s'était fait piéger... connement en plus... tout seul surtout ! Il aurait mieux fait de rester dans son lit, enroulé dans sa couverture et ignorer ce débile jusqu'au petit matin où il aurait continué sa vie tranquillement pendant que l'autre aurait ronflé comme une souche. Mais non, il avait fallu qu'il soit maniaque, fallu qu'il soit trop bon et con mais surtout il avait fallu que l'autre soit canon... cr au début tout allait bien, il gérait, simplement en train de ruminer dans sa tête, il n'aurait pas cru possible qu'il se passe quoi que ce soit de compromettant ! Il allait juste déshabiller son camarade en ignorant ses remarques comme le fait qu'il avait la peau brûlante... ce qui était vrai dans un sens, Josh ayant toujours été une vraie bouillotte, mais voilà il ne comptait pas faire la conversation, roulant simplement des yeux. Mais son érection par contre... disons que ça ce fut beaucoup plus difficile à ignorer, autant pour son camarade que lui même. Alors forcément quand Adan pointa du doigt ce détail Josh avait bondit en arrière, se cachant son entre jambes en plaquant son membre contre son ventre tandis qu'il tentait de se justifier... vainement... « Tu veux pas te taire sérieux... » avait-il répondu en entendant l'autre lui faire un speech sur le fait que c'était naturel... c'était surtout atrocement gênant et son camarade avait intérêt à ne pas s'en rappeler demain ! Mais la suite... ce fut de pire en pire... Car Joshua avait beau vouloir soutenir son regard avec toute la haine qu'il éprouvait pour lui... bah le soucis c'était qu'il le haïssait pas à ce point, il le trouvait juste agaçant et le regard que Adan lui portait maintenant... fut suffisant pour lui faire détourner le regard, rougissant d'autant plus. Cependant sa proposition... Joshua le regarda de nouveau avec de grands yeux... il était sérieux là ? Si seulement il ne rougissait pas déjà au maximum il en aurait rajouté une couche. Mais bien vite il fronça les sourcil, lâchant un « Mais tu nous as vraiment cru dans un porno là ? Tu pensais vraiment que j'allais être en mode « Oh oui je veux ! » et te tailler une pipe ? Tu rêves... » car certes... l'envie ne manquait pas il devait bien le reconnaître ! Mais voilà il était pas dans un de ces scénario à la con ou ça finissait par se sauter dessus comme ça en un claquement de doigt « Tu devrais pouvoir enlever le reste, je retourne me coucher... » il s'était alors retourné pour retourner dans son lit, lui tournant le dos et se mettant en boule tout essayant d'ignorer le fait que son érection... il arrivait vraiment pas à s'en débarrasser...

L’alcool, c’est un outil, que dis-je… Une boisson que l’on peut à de rares occasions utiliser à bon escient pour combattre sa timidité, se donner un petit coup de boost pour affronter une situation qui nous effraie ou tout simplement un moyen comme un autre de renoncer à certaines problématiques le temps d’une soirée. On croirait entendre un mec pro-alcoolisme qui tente de convaincre le reste du monde que boire c’est bien. Boire, ce n’est jamais bon, surtout lorsque se pinter la gueule correspond à l’unique solution que tu envisages pour régler tes problèmes. Dans mon cas, l’alcool consommé le moins modérément du monde a plutôt tendance à faire voler en mille petits morceaux chacune des limites que je m’impose en petit homme respectueux. Alcoolisé, je serais capable de vous révéler le moindre de mes secrets sans rougir, de relever le plus stupide des défis du monde juste pour l’amour du risque. L’alcool ne m’est pas utile, il me rend plutôt con, très con. Il n’y a qu’à me voir dans cette cabine, incapable de retirer mes propres vêtements, à missionner mon colocataire de le faire pour moi et… Et maintenant à me surprendre de le voir se coltiner une gigantesque érection des familles parce que nos corps sont excessivement proches, qu’il est là, à genoux, si près de mes attributs qu’il ne lui suffirait que de s’appuyer sur mon boxer pour l’envoyer valser et pour s’attaquer au fruit de son désir. Mon premier réflexe, confronté à son embarras, c’est de tenter de le rassurer du mieux que je peux. Il n’y a rien de plus naturel après tout, les femmes ont l’avantage de pouvoir fantasmer et désirer en toute discrétion quand nous, les mecs, sommes immédiatement grillés par ces bosses qui se révèlent fièrement dans nos pantalons. Je ne suis pas outré, pas choqué par un tel rebondissement. Joshua ne m’apparait que plus mignon, à rougir de la sorte, à tout mettre en œuvre pour échapper à une situation qui, si je m’en souviens demain, risque d’être utilisée une ou deux fois pour le remettre à sa place s’il me provoque. Mes lèvres s’entrouvrent, de nouveaux sons s’échappent et c’est une proposition des plus indécentes que je formule. Une invitation à la découverte qui, dans ma tête de mec alcoolisé, ne m’apparait pas foncièrement mauvaise. Je ne pense même pas au sexe, cela demanderait un effort d’anticipation que je ne possède plus à une telle heure de la nuit et avec autant de grammes dans le sang. Non, je ne pense qu’au moment présent et à Joshua qui s’époumone à nouveau, outré et encore plus gêné / excité. « Qui a parlé d’une fellation ? Je ne suis jamais contre ce genre de pratiques, surtout si j’en suis le destinataire mais… Je ne voudrais pas que tu sois frustré et que tu fantasmes sur quelque chose que tu n’as qu’aperçu. » J’aurais presque l’air d’un philosophe, d’une bonne âme, à vouloir le libérer d’un fantasme qui pourrait naitre d’un acte manqué, d’une excitation refoulée au détour d’une telle soirée. Je pouffe finalement de rire et le laisse se coucher, fuir la situation. Mes doigts longent la ceinture de mon boxer que je parviens à faire glisser contre mes cuisses jusqu’à mes pieds pour le chasser à l’autre bout de la pièce. « Bonne nuit ! » Mes draps m'appellent, un sommeil qui devrait chasser tout souvenir de la scène qui vient tout juste de se produire. J'ai au moins cette chance, contrairement à lui, qui devra vivre avec pour le restant de notre croisière.

Ce mec était juste infernal... Josh n'en pouvait juste plus de partager sa cabine avec lui. Mais oui le pire... le pire c'était que malheureusement... il ne pouvait nier qu'il faisait en lui un effet... non, il ne voulait pas le reconnaître ! C'était juste la réponse automatique du corps face à un autre corps qui était... vraiment appétissant ! Mais il ne trouvait en rien son camarade plaisant hormis ça, surtout pas ce bâtard qui avait décidé de bien se payer sa tête en voyant son érection. Cela lui apprendra à Josh, la prochaine fois que son camarade serait dans la mouise il le laisserait se débrouiller tout seul, cela éviterait bien des incidents. Mais l'autre en attendant avait décidé de changer toute cette scène improbable en le scénario d'un porno et non... non clairement le blond ne comptait pas entrer dans son jeu débile, faisant clairement comprendre son désaccord sur la chose et préférant juste aller se recoucher... avec la honte de sa vie car il savait que si Adan se souvenait de ça le lendemain... il serait juste fini « Crève dans ton alcool... » qu'il avait fini par lâcher dans une ultime défense pathétique... tentant de retrouver le sommeil mais... n'y parvenant juste pas, pas réellement du moins.

Il avait donc fini par se lever à l'aube, bien plus que d'habitude même au points qu'il faisait toujours terriblement sombre. Ayant besoin de se... vider la tête... JUSTE LA TÊTE ! Il avait fini par aller faire sa course du matin sur le navire comme d'habitude. Il s'était dit que plus vite il quitterait sa chambre, plus vite il l'éviterait pour toute la journée. Il y avait juste un soucis... pour aller prendre sa douche il était obligé de repasser par sa chambre, histoire de prendre ses affaires et tout ça. Il était donc retourné vers celle ci alors que le jour avait commencé à pointé le bout de son nez et, tout doucement, il avait ouvert la porte pour vérifier si son camarade y était encore. La réponse était oui cependant il dormait. Usant de cette chance il tenta de récupérer ses affaires, mais au moment de partir... il croisa le regard d'Adan qui visiblement venait de se réveiller « Eh merde... Rendors toi, je m'éclipse. » tenta-t-il en espérant qu'il serait assez dans le cirage pour l'écouter.

L’alcool ne me rend pas toujours service. Ce soir, il me mène sur une pente glissante, sacrément beurrée qui pourrait me mettre en danger, il y a un risque pour que je prenne la plus grosse gamelle de ma vie ou, encore pire, que je prenne une décision que je regretterais plus tard. Quel mec un tant soit peu sain d’esprit irait vous dire qu’il est tout à fait logique, normal et justifié de faire une proposition aussi indécente à un mec en plein milieu de la nuit, tout cela parce qu’il vous a aidé à défaire votre pantalon et qu’il a une magnifique érection appétissante à cause de cela. On nage dans le cliché à la sauce porno homosexuel, le truc bien lourd sans aucun suspense ni aucune véritable histoire. Une scène sans queue (quoique… Deux pour le prix d’une si on se prend aux mots) ni tête et qui ne fait plus saliver grand monde. J’ignore s’il s’agit d’une prise de conscience ou si je suis simplement trop alcoolisé pour me rendre compte de la teneur des événements, toujours est-il que j’opte pour un câlin à mon oreiller qui, je le sais, ne me repoussera pas, lui au moins. Il baragouine toujours, il ne fait que cela depuis que je l’ai réveillé, et je ne parviens pas à m’arrêter là-dessus. Les détails m’échappent à une allure folle et c’est bientôt le sommeil qui vient me cueillir avec une facilité déconcertante. Les heures s’écoulent et ce n’est que le grincement de la porte de notre cabine qui m’arrache à mes songes de bon matin. J’ai mal au crâne, rien de tel pour me rappeler que j’ai beaucoup trop abusé des alcools forts hier soir et qu’il va falloir que je prenne de bonnes résolutions pour la suite des événements. Un petit coup d’œil discret à mon smartphone que j’ai abandonné près du lit pour me rendre compte qu’il est encore très tôt et que j’ai facilement trois ou quatre heures de baleine échouée dans son lit à m’accorder en cas de trop grosse gueule de bois… Mais d’abord… D’abord de l’eau, beaucoup d’eau. Je me retourne, me frotte les yeux et relève légèrement la tête pour constater qu’on m’observe de là-haut… Là-haut… Pas si haut que cela, c’est juste Joshua qui est déjà en pleine activité, hyperactif, comme toujours. J’espère ne pas l’avoir réveillé cette nuit en rentrant… Attendez… Je ne me souviens même pas de comment j’ai atterri dans mon propre pieux. Des bonnes résolutions Adan, des bonnes résolutions ! « C’est bien ce qui est prévu… Tu n’aurais pas une bouteille d’eau cela dit ? Je meurs de soif ! »

Ce qui s'était passé cette nuit avait été... tellement humiliant... Josh n'arrivait pas à croire qu'un tel truc avait pu lui arriver ! Depuis quand son corps le trahissait comme ça ? Depuis... toujours en fait, son corps n'en avait toujours fait qu'à sa tête dès qu'il était question de garçon. Mais Adan sérieux ? Il était l'ennemie putain ! Il pouvait pas bander pour lui !... Josh en avait marre, il était à bout, son coloc et collègue allait vraiment réussir à le rendre chèvre avant la fin du voyage sachant que là en plus ils n'étaient même pas encore partit. Enfin bon... il espérait qu'avec sa cuite du tonnerre il ne se souviendrait de rien tandis que lui même avait tenté d'oublier cet épisode en faisant son jogging du matin. Le soucis ? C'est qu'il devait repasser par la chambre... et franchement l'idée de prendre le risque de réveiller la bête ne l'enchantait pas des masses mais bon... il fallait bien ! Il avait donc fait son possible pour prendre ses affaire et se tirer discrètement mais... raté ! Il fallait qu'avec une cuite pareil il ne dorme pas pour autant comme une masse, la poisse ! Alors Josh avait tenté ce qui lui paraissait le plus approprié : Il lui avait ordonné de se rendormir, content sur son état second pour qu'il suive sa directive sans se poser plus de question. Et le pire ? C'est que ça avait presque marché... avant qu'il ne demande de la flotte, faisant grogner le blond. Fouillant dans son sac il lui balança sa bouteille... peut être un peu trop fort... sursautant lui même face à la violence de son geste « Pardon ! Je... » sauf que ce n'était pas le moment ! Il devait fuir genre là maintenant ! Alors il tenta une sortie, attrapant son sac à la hâte sans faire trop gaffe et... oubliant que ce dernier était ouvert à présent pour sa foutu bouteille, renversant la moitié de ses affaires au sol. Joshua rageait à l'intérieur mais genre... très fort... avant de commencer à ramasser ses affaires, espérant que l'autre se rendormirait en effet sans lui demander plus.

Le réveil est difficile, ma bouche est terriblement pâteuse et le mal de crâne carabiné. Je peine à ouvrir les yeux, ne parlons même pas d’une quelconque motivation à l’idée de sortir de ce lit bien douillet pour entamer une activité ne consistant pas à jouer le cadavre. Je regrette les derniers shots de Whisky alignés et consommés cul sec, il n’est jamais bon de se livrer à de tels exercices et je le sais… Plus jamais… Plus jamais avant quelques heures que je retrouve la forme. C’est finalement Joshua qui me permet de quitter cet état cadavérique puisqu’il fait un peu trop de bruit et qu’il me place face à un besoin immédiat : boire de l’eau en très grande quantité. Je ne sais pas s’il aura la gentillesse de me rendre ce service, loin de me souvenir de tout ce que j’ai pu faire ou dire hier soir, mais je tente tout de même le coup. Je prends la bouteille en plastique en pleine poire, faute de réflexes à utiliser pour éviter un accident. Il s’excuse, bafouille et j’en profite pour remarquer, non sans une légère pointe d’humour. « Avoue, t’as adoré me faire souffrir ! » Rien de bien méchant, il y a peut-être ici une petite pointe de vengeance vis-à-vis de tout ce que je lui ai fait endurer quotidiennement en le bousculant sans cesse. Il s’éloigne, prêt à partir mais un grand bruit sourd me fait à nouveau ouvrir les yeux pour analyser la situation et… Massacre. Son sac tout entier est renversé au sol. Je bondis du lit… Même si bondir est un bien grand mot vu mon état. J’ai encore un petit peu le tournis, peut-être même que je frôle le vomissement, j’évite de justesse un drame supplémentaire et me concentre sur les items au sol. « Attends, laisse-moi t’aider ! » Je baisse la tête et me confronté à une nudité que j’avais complètement oublié. « Euh, une seconde ! » J’attrape mon jogging et l’enfile à la hâte, pour dire de me couvrir en urgence afin de ramasser les objets de mon colocataire. « Tiens, je n’ai rien oublié ? »