Mais il suffit parfois d’une rencontre… (Giovanni)

You are my weakness.

@MADELEINE VALENTINI & Giovanni

Dans cette suite luxueuse, dans ce petit palais éphémère flottant que tu t’étais réservé pour toi tout seul le temps d’une croisière, tu avais rapidement pris tes marques, vagabondant de pièce en pièce comme si tu en étais le propriétaire depuis des années, tu connaissais déjà l’emplacement de toutes les réserves à alcool, de toutes les cachettes idéales où tu pourrais enfouir secrets et argent.
Ce matin comme à ton habitude, tu prends ta petite douche paisiblement, écoutant de la musique classique t’aidant à refaire le monde, tu te laisses porter par des envies, des désirs, des rêves, une vingtaine de minutes passe avant que tu te décides finalement à t’extirper de ce rêve, ta petite douche d’eau chaude à embué chacun de tes miroirs, quelques petites gouttes d’eau perlent encore sur ton corps chaud. Tu es en train de te sécher les cheveux lorsque tu crois entendre des coups sur ta porte, tu te dis que si c’était important, on criera ton nom où qu’on t’appellera sur ton numéro privé, mais ce n’est pas le cas, tu décides d’ignorer ces bruits pour te re concentrer sur ton petit rituel, prenant le temps de soigner chacun de tes aspects physiques, tes cheveux, ton visage, ta barbe. Tout est important, tu ne le sais que trop bien, le physique compte quand tu tentes de séduire des gens pour les amener à traiter avec toi, tout comme il est important d’être un bon orateur pour les manipuler.
Finalement, tu décides de quitter ta salle de bain avec pour seul vêtement sur tes épaules ton peignoir de bain, après tout ce voyage, c’est à la base aussi fait pour que tu puisses te reposer, tu prends donc la direction de la salle à manger où tu comptes bien déguster un petit-déjeuner consistant avec un café bien noir.
C’est là, à cet instant précis, que tu la vois, cette jeune femme qui semble faire le ménage dans l’entrée de ta cabine, tu t’approches à pas de loup, comme tu l’as toujours fait, ton regard ne la quitte pas, il est ancré sur elle, tu l’observes, un peu paranoïaque sur les bords, tu cherches à voir si elle n’a pas sur elle des tatouages de gangs, des signes distinctifs, avant qu’elle ne se retourne finalement vers toi, en jurant dans ta langue natale.

« Buongiorno bella donna ! Je ne voulais pas vous faire peur, je n’ai pas l’habitude de recevoir du monde dans ma cabine. Je ne vous ai pas entendu rentrer, j’étais sous la douche. »

À sa tenue tu comprends vite qu’elle fait partie du personnelle, tu as évité de lui demander pourquoi elle été là parce que tu ne veux pas paraître désobligeant, et pour être vraiment sûr qu’elle n’est qu’une simple femme de ménage tu lui proposes de venir avec toi profiter du petit-déjeuner ou simplement d’un café, tu dresses alors un sourire sur tes lèvres, répondant à nouveau à celle que tu penses être également italienne.

« Permettez-moi de vous offrir de quoi vous restaurer ou au moins un café bien chaud, je sais que vous êtes en service, mais j’assumerai toute la responsabilité auprès de vos supérieurs, Signora ? »

Tu tentes au passage de récupérer son nom, qu’il soit vrai ou non, toujours sur tes gardes tant que tu n’es pas sûr de savoir à qui tu parles même si tu dois bien avouer que son joli minois te fait un petit effet, tu te dois de rester concentrer.