reunion, syren.

≈ ≈ ≈
{ reunion }
crédit/ tumblr ✰ w/@soren walsh

Talons hauts s'enfonçant dans l'épaisse moquette du couloir, tu tirais ta valise derrière toi. Que dis tu, ta maison. T'étais presque l'escargot transportant sa maison sur son dos, sauf que toi, t'avais pas assez de force pour tout porter sur ton dos. Et même pas la force de passer cette fichue porte. Ou alors c'est parce que t'étais juste mal barrée. Ta roue de valise coincée dans l'accroche du sol et toi. Ta robe longue et bohème coincée sous cette même valise. T'avais l'air belle. T'avais l'air fine. Impossible de t'en dépêtrer. T'allais finir à poil à force de tirer comme cela sur cette saloperie comme tu n'arrêtais pas de lui lancer. Saloperie de valise. Comme si la valise allait te dire OK, d'acc, je me rends, j'avance et je te libère, aha. Ouais AH-AH, très drôle. Tu te marrais toute seule. Ou pas. Presque à souffler comme un bœuf... Enfin, non, ça tu ne l'avouerais pas, ni le l'accorderais à quiconque. T'étais une fille, une princesse. Et comme on disait, une princesse, c'était classe. Une princesse ça laissait tomber des paillettes dans la cuvette des toilettes. Disons alors que tu soufflais fortement en tirant de toutes tes forces sur ta valise. Tu soufflais et tu souffrais. T'avais l'impression de jouer ta vie à la corde, comme quand t'étais gamine. T'espérais cependant pas le même résultat que lorsque t'avais encore un palmier brun sur le crâne. T'avais volé, t'avais mangé le sable parce que t'avais pas assez tiré ton bout de corde contre cette brute de Jessica. Ouais, la Jessica, la satanée Jessica qui voulait se faire surnommée que je-ssy parce que ça faisait classe. Quelle potiche. Tu l'avais encore au travers de la gorge celle-là. Tout le monde avait une Jessica dans sa vie, d'un autre nom, d'un autre âge. Toi, tu ne l'avais pas oublié. Aujourd'hui encore, si tu la croisais sur ce bateau, tu serais capable de la passer par-dessus bord, ni vu ni connu. Offrande aux requins comme si tu le faisais à tes dieux imaginés que tu servais à tes clients. Tu te ferais pardonner tes mensonges, nan ? T'en avais rien faire de ta rédemption mais en cet instant, tu suppliais ta valise d'être plus gentille. C'était le karma qui se retournait contre toi. Un petit peu plus gentille, tu le serais. Genre quoi... Une journée ? Peut-être, si elle voulait bien venir. Là, dans le couloir, tu parlais toute seule, t'adressant comme une folle à ta valise mais surtout t'acharnant sur elle.

reunion.
@sybil rosenbach

Euphémisme que de dire que tu ne te sentais pas comme le roi du monde. Tous les matins quand tu faisais une rétrospective de ta vie d’hier à aujourd’hui, tu revenais de loin. Tu t’en foutais des moyens employé pour parvenir au top, pour arriver à tes fins. Il y avait toi et les autres et une chose était certaine tu étais la seule personne qui comptait à tes yeux. T’étais l’égoïste qui se nourrissait du malheur des gens. L’opportuniste qui écraser pour grimper les marche. Beaucoup pourrait te demander si tu arrives à te regardais dans le miroir. T’en avais aucun mal. Mentir aurait été d’assumer le contraire. T’étais mauvais mais tu avais tes raison et tant que personne ne s’en rendait compte tu continuerais de surfer sur cette vague. Idiot serait de ne pas exploité tes talents et la facilité. Partie d’un appart pourri, sans famille, sans rien pour arriver à ton propre Show à Vegas et tourné au quatre coin du monde. Prétendu médium qui rejeter la faute sur ces oilles qui ne demander qu’à être berné. Nouveau chapitre, nouveau terrain de jeu alors que tu t’apprêtais à être la coqueluche d’un des plus gros spectacles du Pacific Star. Pigeons qui ne demandaient qu’à être prit dans tes filets. Tout commencer à merveille. Cabine avec balcon et tout le monde au petit soin pour la star que tu étais. Modeste toi ?! Jamais. Costard ajusté à la perfection et sourire charmeur calqué sur tes lèvres tu avais embarqué pour le paradis des escrocs. Mains dans les poches en exploration de ton nouveau terrain de jeu en attendant la réunion du personnel auquel tu étais convié mais dont tu ne pensais pas nécessaire que tu t’y rendre, tu enverrais ton assistant à ta place. T’écumais les étages de l’hôtel flottant pour finir par être comme appeler par les râles de détresse d’une voix féminine. Première victime qu’il te vint à l’esprit, ça, avant que ton regard se pose sur les courbes délicates bien trop dissimulé par ce bout de tissus. Mirage d’une autre vie, Sybil. Tu aurais presque pu t’étonner de ne pas l’avoir encore vue dans le coin. Rire qui s’échappe dans l’air alors que tu t’approches de la belle brune. « Tes cartes ne l’on pas venue venir celle-là ?! » Lances-tu avec ton air amusé alors que tu viens pour soulever sa valise « Pauvre valise, faut la comprendre elle ne supporte pas cette robe… elle est de trop ! » Clin d’œil de sous entendue alors que tu joues les gentlemans en tirant sa valise non sans avoir des idées derrière la tête. « Alors, qu’es qui t’emmène ici beauté, tes cartes ton lu l’avenir ?! » tu laisses tes prunelles courir dans les siennes non sans dérivé sur son corps. Ah il y a quelque chose chez cette femme.

reunion, syren.

reunion, syren.

Re: reunion, syren.