OLIVER KENNEDY – feat. lucky blue smith

- Je n’ai jamais cherché à en apprendre plus sur mes origines, ni à rechercher ma famille biologique. À partir du moment où ils m'ont abandonné, c'est qu'ils ne m'ont jamais désiré. Je me suis toujours épanoui dans ma famille, la vraie. Je ne l'ai peut-être pas choisie, mais c'est elle qui m'a choisi et je leur en suis reconnaissant depuis toujours.

- Je n’ai jamais été dans les pays nordiques, pourtant j'ai presque été partout ailleurs. Peut-être qu'inconsciemment, je me refuse à y aller. J'adore voyager, découvrir de nouvelles cultures, remplir ma mémoire de souvenirs inoubliables. Franchir les frontières me fait me sentir vivant, je dors comme un bébé que ce soit dans un avion, dans un train ou sur un bateau.

- Je ne suis jamais tombé véritablement amoureux, pourtant je suis un cœur d'artichaut en amitié. Je suis très affectueux, j'ai besoin d'être auprès d'autrui, de me sentir aimé et désiré. Je suis tactile et charnel, mais j'ai toujours eu du mal à aller plus loin émotionnellement parlant. J'assume de ne pas être capable de ressentir ce sentiment, j'imagine que ce n'est pas pour moi ou que j'ai manqué quelque chose.

- Je n’ai jamais travaillé durant mes études. Jusque là, j'ai eu la chance de pouvoir profiter de mon temps libre comme bon me semble. J'avoue, je profite un peu de la richesse de papa et maman, mais qui ne le ferait pas ? Cette année, j'ai enfin connu le quotidien d'employé à l'occasion de mon stage de fin d'études. C'était évidemment dans les bureaux de GQ, mais je n'ai eu aucun traitement de faveur. J'ai apporté les cafés, je suis resté là-bas jusqu'à 22 heures passées si la situation l'exigeait, je n'avais pas le droit d'être en retard et je me suis fait remonter les bretelles quand j'ai fait des conneries. Je peux dire que j'ai adoré.

- Je ne me suis fait jamais tatoué, ni percé. J'adore ça sur les autres, mais je n'ai jamais ressenti le besoin de me faire ça. Il faut dire aussi que je déteste les aiguilles, j'ai la peau très sensible. En revanche, je ne quitte jamais mes bagues et ma chevalière. Ce serait sacrilège.

- Je n’ai jamais parlé à quiconque de mes insomnies et terreurs nocturnes. Ça dure depuis que je suis tout gamin, et j'ai tout essayé, mais ça ne m'a jamais quitté. Je fais souvent d'horribles cauchemars ou l'angoisse m'étrangle tellement, une fois couché, que je suis incapable de fermer l'œil. J'ai appris à vivre avec au fil des années, j'arrive à compenser avec de petites siestes dans la journée, mais je peux vous dire que mon manque de sommeil se compte en centaines d'heures.

- Je n’ai jamais jamais réussi à comprendre qu'on dise non. Ce n'est pas une phrase de capricieux, quand bien même je le suis, mais je n'ai jamais compris qu'on puisse refuse quelque chose ou que quelque chose soit impossible à réaliser. Quand je veux quelque chose, je l'obtiens, quitte à ce que ça prenne des mois. J'ai vraiment du mal avec les gens pessimistes et négatifs, pour qui rien ne va. J'aime changer le cours des choses, il n'y a rien de mieux qu'un non qui finisse en oui. Tout est une question de volonté.

- Je n’ai jamais vraiment réfléchi à mon avenir, je me suis toujours laissé bercer. J'ignore si j'ai toujours voulu suivre la voie du journalisme et de l'édition ou bien si j'ai bêtement suivi un exemple. J'aurais peut-être voulu être de l'autre côté, immortalisé sur le papier glacé. Ou bien pianiste, à jouer sur scène. Mais ça ne m'angoisse pas, je sais que je peux rebondir. Je n'ai pas peur de ce qui puisse m'arriver, après tout, j'ai déjà démarré ma vie au plus bas.

- Je n’ai jamais eu d'ennuis avec la police ou la justice. Non pas que j'ai toujours respecté les règles comme il se doit, mais j'ai toujours réussi à m'en sortir. C'est peut-être mon côté privilégié, mais j'aime croire que j'ai de la chance et du talent pour me sortir des situations délicates.

- Je n’ai jamais su conduire autrement qu'imprudemment. Je fais partie de ces gens qui se laissent emporter par l'adrénaline des mains sur le volant et par les chevaux sous le capot. À 16 ans, pour fêter mon permis, mes parents m'ont offert une Porsche que je me suis empressé d'enfoncer dans un arbre, la première nuit où je la conduisais. Depuis, j'attends de m'offrir moi-même ma voiture ou bien d'apprendre à me contrôler quand j'ai le pouvoir d'un bolide à quatre roues.